lundi 10 juin 2013

Question: équilibre de sous emploi.

Bonjour Monsieur,


Pourriez vous me réexpliquer comment on en arrive à un équilibre de sous- emplois.

Parce que je comprenais la théorie de Keynes en cours mais là je n'y arrive plus.

Et je n'ai pas compris pourquoi face au chômage Keynésien, orientait le partage de la VA d'une manière

plus favorable aux salariés risquerait d'accentuer le chômage classique.
Bonjour !
Ben j'ai envie de te dire relis le verso de la fiche distribuée en TD sur l'analyse néoclassique du chômage: voici un copié collé de ce qu'il ya sur cette fiche à ce sujet

Keynes va remarquer qu’au cours de la crise de 1929 certains chômeurs auraient été prêts à travailler pour un salaire bien plus faible que celui qui était le leur lorsqu’ils étaient encore salariés, sans pour autant que les entreprises décident de les embaucher. Mais pourquoi les entreprises auraient elles embauché même pour un salaire misérable si elles n’arrivent déjà pas à vendre ce qu’elles ont produit ? Keynes remarquera donc que dans certaines situation la baisse des salaires réels n’engendre pas de baisse de l’offre de travail ce qui remet profondément en cause l’analyse néoclassique, dans ce cas Keynes parle de chômage involontaire.
 Deuxième source de désaccord avec les néoclassiques : pour Keynes une baisse des salaires réels aurait probablement, en cas de chômage involontaire, des effets négatifs sur le volume de l’emploi. En effet dans une société où la grande majorité des actifs est salariée, la baisse du salaire réel risque d’engendrer une baisse de la consommation donc de la production et par conséquent de l’emploi. Ainsi pour Keynes le raisonnement, micro économique c’est à dire à l’échelle de l’entreprise (« une baisse des salaires favorisera l’embauche ») n’est plus valable au niveau macro économique, c'est-à-dire à l’échelle de l’économie du pays dans son ensemble
Pour comprendre Keynes il faut se placer au niveau macroéconomique et se représenter l'économie comme un circuit. Dans ce circuit les entreprises distribuent des salaires aux ménages en contrepartie de leur travail; puis ces salaires vont revenir sous forme de dépenses de consommation vers les entreprises et ainsi de suite la monnaie va passer des entreprises aux ménages puis des ménages aux entreprises. C'est ce que Keynes appelle le flux et le reflux. Si en plus le nombre de salariés employés par les entreprises assure le plein emploi alors là c'est le bonheur total. Keynes montre que malheureusement tout n'est pas aussi simple le total des dépenses ne correspondra  pas forcément à un niveau de production qui permettra d'assurer le plein emploi. Keynes parle alors d’équilibre de sous emploi c'est-à-dire une situation où les entreprises produisent  ce dont les entreprises et les ménages ont besoin mais sans qu’il soit nécessaire d’employer tous ceux qui ont besoin de travailler. Dans ce cas pour résoudre le problème du chômage il faut arriver à un niveau de production plus élevé qui nécessite d’employer tous ceux qui souhaitent.
Si on partage la VA plus en faveur des salariés (autrement dit si on augmente les salaires) cela augmente le demande donc la production donc l'emploi. Mais cela risque d'inciter les entreprises qui sont exposées à la concurrence et pour qui les coûts salariaux sont une variable importante de limiter leur embauches (aggravation du chômage classique).

Voilà !

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