Bonjour Monsieur,
Pourriez vous me réexpliquer comment on en arrive à un
équilibre de sous- emplois.
Parce que je comprenais la théorie de Keynes en cours
mais là je n'y arrive plus.
Et je n'ai pas compris pourquoi face au chômage
Keynésien, orientait le partage de la VA d'une manière
plus favorable aux salariés risquerait d'accentuer le chômage classique.
Bonjour !
Ben j'ai envie de te dire relis le verso de la fiche
distribuée en TD sur l'analyse néoclassique du chômage: voici un copié collé de
ce qu'il ya sur cette fiche à ce sujet
Keynes
va remarquer qu’au cours de la crise de 1929 certains chômeurs auraient été
prêts à travailler pour un salaire bien plus faible que celui qui était le leur
lorsqu’ils étaient encore salariés, sans pour autant que les entreprises
décident de les embaucher. Mais pourquoi les entreprises auraient elles embauché
même pour un salaire misérable si elles n’arrivent déjà pas à vendre ce qu’elles
ont produit ? Keynes remarquera donc que dans certaines situation la baisse
des salaires réels n’engendre pas de baisse de l’offre de travail ce qui remet
profondément en cause l’analyse néoclassique, dans ce cas Keynes parle de
chômage involontaire.
Deuxième source de
désaccord avec les néoclassiques : pour Keynes une baisse des salaires
réels aurait probablement, en cas de chômage involontaire, des effets négatifs
sur le volume de l’emploi. En effet dans une société où la grande majorité
des actifs est salariée, la baisse du salaire réel risque d’engendrer une baisse
de la consommation donc de la production et par conséquent de l’emploi. Ainsi
pour Keynes le raisonnement, micro économique c’est à dire à l’échelle de
l’entreprise (« une baisse des salaires favorisera l’embauche ») n’est
plus valable au niveau macro économique, c'est-à-dire à l’échelle de l’économie
du pays dans son ensemble Pour comprendre Keynes il faut se placer au niveau macroéconomique et se représenter l'économie comme un circuit. Dans ce circuit les entreprises distribuent des salaires aux ménages en contrepartie de leur travail; puis ces salaires vont revenir sous forme de dépenses de consommation vers les entreprises et ainsi de suite la monnaie va passer des entreprises aux ménages puis des ménages aux entreprises. C'est ce que Keynes appelle le flux et le reflux. Si en plus le nombre de salariés employés par les entreprises assure le plein emploi alors là c'est le bonheur total. Keynes montre que malheureusement tout n'est pas aussi simple le total des dépenses ne correspondra pas forcément à un niveau de production qui permettra d'assurer le plein emploi. Keynes parle alors d’équilibre de sous emploi c'est-à-dire une situation où les entreprises produisent ce dont les entreprises et les ménages ont besoin mais sans qu’il soit nécessaire d’employer tous ceux qui ont besoin de travailler. Dans ce cas pour résoudre le problème du chômage il faut arriver à un niveau de production plus élevé qui nécessite d’employer tous ceux qui souhaitent.
Si on partage la VA plus en faveur des salariés (autrement dit si on augmente les salaires) cela augmente le demande donc la production donc l'emploi. Mais cela risque d'inciter les entreprises qui sont exposées à la concurrence et pour qui les coûts salariaux sont une variable importante de limiter leur embauches (aggravation du chômage classique).
Voilà !
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